En 2001, Gilles Clément a donné une conférence dénommée « Le dindon et le dodo ». Ce titre est une référence à l'île Maurice, où l'homme a su utiliser le dindon en remplacement du « dodo » (ou dronte) pour éviter la disparition du tambalacoque, arbre ne vivant que sur cette île, et dont la graine ne pouvait germer qu'après avoir été ingurgitée par le dodo, cet oiseau des îles Mascareignes exterminé par l'homme au XVIIIe siècle. Cette histoire montre que le brassage entre les essences, même lointaines (ici l'île Maurice et l'Amérique), forme ce « jardin planétaire », une terre habitable et partagée. L'idée majeure est la considération de la planète comme un grand jardin, la fragilité du monde végétal, son interdépendance avec le monde animal et encore le rôle considérable de l'homme dans son équilibre.
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