Gaétan Breton s’applique à démonter la logique opposant les entreprises privées et publiques, et souligne combien cette opposition peut être fallacieuse lorsqu'il s’agit de privatisation d’une ressource essentielle et non renouvelable. L’analyste débusque les présupposés qui semblent favorables à la privatisation de l’eau. Clairement contre ce choix, il en dévoile, chiffres et tableaux à l’appui, les frais et autres implications, ce qui donne une idée des mouvements de capitaux en jeu et la manière dont l’argent est distribué. Il visite les modèles britannique et français, ainsi que ceux de certaines grandes agglomérations du monde, pour ensuite expliquer comment les gouvernements cherchent à renflouer leurs caisses par la privatisation, ce qui accuse leur perte de contrôle sur l’économie, mélange de déresponsabilisation et d’abdication devant la puissance d’assimilation de l’engrenage capitaliste. L'auteur veut ainsi provoquer une réflexion cruciale sur la propriété, à plus forte raison la propriété de l’eau celle-ci obéissant à un cycle continu. Il n’y a pas que le consommateur-payeur, il y a aussi le pollueur-payeur, qui achète le droit de saper l’eau et d’aviser plus tard (trop tard), aux dépens de la vie terrestre.
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