Selon une étude UFF-Ifop, parue dans Les Échos en 2019, près d’un retraité sur deux (48 %) estime vivre moins bien sa retraite qu’il ne l’avait envisagé. Le décalage entre les attentes et la réalité tient beaucoup au fait que l’on anticipe mal la baisse de revenus qui va de pair avec ce nouveau statut. D’autant que, selon la même étude, seuls 35 % des intéressés prennent des dispositions particulières pour augmenter leurs revenus la retraite venue. Pourtant, il est capital – et jamais trop tard – d’envisager ces « appoints » financiers si bienvenus. Exactement comme il faut tout prévoir longtemps à l’avance : date du départ, négociations avec son employeur, réflexion autour de l’utilité de racheter des trimestres ou de vouloir atteindre le taux plein à tout prix... Il est indispensable aussi de vérifier chaque ligne de son relevé de carrière car les erreurs y sont légion, comme l’a relevé récemment la Cour des comptes. On peut se retrouver très facilement avec une pension inférieure à celle que l’on devrait réellement toucher. C’est bien beau tout cela, mais quid de l’ex-grande future réforme des retraites, demanderez-vous ? Si elle arrive, ses effets ne se feront pas sentir tout de suite. Rien de fondamental ne devrait changer pour les futurs retraités de la décennie à venir. De quoi avoir le temps pour les natifs des années 1980 (et plus) de se constituer une sérieuse épargne.