D’après l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir de mai 2022, 40 % des assurés se déclarent déçus par l’expert d’assurance, un quart contestent ses conclusions, et de plus en plus de sinistrés s’adressent à des experts d’assurés pour obtenir une autre estimation des dégâts à présenter à leurs assureurs. Que Choisir a enquêté au sein d’une profession non réglementée, où les diplômes et concours ne sont pas exigés, et en révèle l’évolution. Il y a désormais 90 % de gros cabinets d’experts, dirigés par des financiers et répondant à d’exigeants cahiers des charges de la part des assureurs, qui admettent évaluer le « coût du sinistre » et la « qualité du service ». Les journalistes ont réussi à se procurer des fiches de performances ultraconfidentielles concernant des assurances habitation et dévoilent précisément les attentes des assurances. L’indépendance et la déontologie de la profession d’expert ne peuvent plus résister au diktat de la rentabilité : pour maîtriser les coûts, les experts doivent respecter des critères permettant d’encadrer le montant de l’indemnisation. Un contrepoids existe pour les sinistres de plus de 30 000 à 40 000 € : le recours aux experts d’assurés, juridiquement et financièrement indépendants des assureurs. L’article explique qui ils sont et comment les choisir, puis donne des conseils transmis pour distinguer un « bon » expert d’assurance d’un « mauvais », ainsi que des exemples de motifs fallacieux utilisés par les compagnies d’assurances pour ne pas nous dédommager : défaut d’entretien, déclaration du sinistre hors délai ou non conforme, etc.