Le rattrapage spectaculaire de la Bretagne après-guerre a parfois été qualifié de "miracle économique breton", tant son développement à cette époque fut atypique. Il s'est appuyé sur des investissements publics structurants (infrastructures de transport, déconcentration d'entreprises et de centres de recherche publics, création de pôles universitaires et de Grandes Ecoles...) et sur les ressources internes de la Bretagne (vitalité démographique, bon niveau de formation de la population, aptitude à coopérer, identité forte...). Toutefois ce moteur du rattrapage s'est essoufflé et des crises sectorielles sont apparues à partir des années 1990. En effet, des ruptures de différentes natures (économiques, sociales et environnementales) se succèdent depuis une vingtaine d'années, bousculant nos modes de développement. Cette autosaisine du CESER de Bretagne s'interroge sur ces ruptures qui remettent en cause le "modèle" économique breton et attire l'attention sur les transitions qui devront être anticipées et autour desquelles les acteurs économiques et sociaux bretons devront se mobiliser. Ces ruptures constituent aussi une opportunité et l'étude s'attache ainsi à identifier les leviers d'action pour permettre la transition de la Bretagne vers des modes de développement plus durables.
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