L'erreur boréale dénonce les coupes à blanc pratiquées dans la forêt nordique du Québec, forêt qui se trouve comparée aux bancs de morues éliminés par la surpêche industrielle. La forêt boréale est une ressource collective dont l'exploitation par l'industrie privée est permise par le gouvernement du Québec. Mais que sait le public des droits de coupe octroyés par ce gouvernement, et de l'usage qu'en font les privés ? Les automobilistes sont bernés par l'interminable défilé des arbres qui longent les routes de l'Abitibi. En les survolant, on s'aperçoit que ces rubans sont bien minces, et qu'ils ne font que masquer la réalité : les compagnies forestières sont en train de transformer l'Abitibi en désert. Dans l’imaginaire collectif, la forêt a longtemps été perçue comme un espace éternel et infini. Cette importante richesse, que l’on croyait inépuisable, est aujourd’hui menacée. Face au silence et à l’ignorance qui règne en maître sur cet univers, L’erreur boréale soulève la question de la responsabilité collective devant la destruction de cette grande richesse, et ce, malgré le discours officiel qui nous assure, logiciel à l’appui, que le patrimoine forestier est et demeurera intact.
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