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Titre : | Edward Mitchell : il faut libérer la planète entière des pesticides de synthèse (2018) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue durable (n°60, hiver 2017 - printemps 2018) |
Article en page(s) : | pp. 11 Ã 16 |
Index. décimale : | POL (Pollution - Nuisance) |
Catégories : | |
Résumé : |
Edward Mitchell est écologue, spécialiste des amibes du sol et de paléoécologie à l’Université de Neuchâtel. Depuis quelques années, ce scientifique critique s’intéresse aux néonicotinoïdes. A l’origine de l’effondrement des colonies d’abeilles domestiques, ces insecticides exercent aussi leur toxicité extrême sur les autres pollinisateurs, tous les insectes, toute la faune, y compris les humains, et imprègnent de manière durable tous les paysages du monde : zones agricoles, zones naturelles, cours d’eau et lacs. Avec plusieurs coauteurs, Edward Mitchell vient de publier dans la revue Science une étude sur la contamination des miels du monde entier par cinq de ces substances. Et ses résultats ont des implications dévastatrices : les trois quarts des 198 miels analysés, issus de la plupart des régions du monde, contiennent au moins un néonicotinoïde sur les cinq recherchés, 45 % en contiennent de deux à cinq et 10 % de quatre à cinq. Les abeilles sont donc presque partout exposées à ces poisons, dont la moitié à des doses funestes pour elles. Ce travail renforce la détermination d’Edward Mitchell à soutenir l’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse », qui est en phase de collecte des 100 000 signatures pour pouvoir être soumise au vote populaire. Une démarche vitale que les Artisans de la transition soutiennent, car cette étude est aussi révélatrice des failles qui fissurent l’expertise et la décision publiques dans les domaines ultrasensibles de l’agrochimie, de l’écologie et de la santé publique. |