La Bretagne de Michel Thersiquel ressemble à celle qui a séduit tant de peintres. C'est une Bretagne de lumières. À force de la chercher en noir et blanc, sur les visages des gens, ou en couleurs, dans les gestes des marins, il a fini par la trouver dans la matière même de ce pays. Bretagne des Lumières marche sur les traces d'un photographe en quête d'absolu. Avec ses incessants allers et retours de la terre à la mer. Avec ses terrains de jeu favoris, réinventés, rhabillés d'or ou d'argent. Avec ses rencontres inattendues. Minérale, végétale, de terre et d'eau, la Bretagne y apparaît comme un écrin qu'il faut ouvrir, un bijou qui se mérite. Car ces images ne sont pas des clichés convenus. Ce sont des moments privilégiés. Des baisers volés. En hiver, après la tempête. Entre deux saisons. Entre le jour et la nuit. Entre le soleil et la pluie. Seul. Loin de la multitude. Il faut lire le ciel. Avoir de l'intuition. Réagir vite et attendre parfois longtemps l'instant propice. Thersiquel aime ça. Et il habite là, à deux pas du sublime.
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