A Ygrande, petit bourg de l’Allier, un paysan, en 1904, manqua le prix Goncourt de justesse pour un chef d’œuvre La vie d’un simple, que des centaines de milliers de personnes ont lu depuis. Romancier, essayiste, journaliste, syndicaliste, cet homme qui sortit peu de son bocage bourbonnais devint le sage d’Ygrande, honoré et respecté, y compris par de nombreux intellectuels. Que retenir du témoignage de cet homme d’un autre temps, avec sa moustache et sa droiture paysanne, ses pensées et ses romans sur la vraie campagne, pour la plupart introuvables ? Qu’il est révolu ? … Lorsque Guillaumin commença à écrire sur le monde rural, la France comptait cinq millions de paysans, c’est dire l’importance des propos d’un homme issu de leur rang.