L’insécurité alimentaire grandit : 9 % de Français ne mangeaient pas à leur faim en 2016, et ils sont 16 % en 2022. Si la promesse présidentielle d’un chèque alimentaire a été enterrée, des expérimentations partout en France menées par des associations et des collectivités proposent une nouvelle forme d’aide, une « sécurité sociale » alimentaire. Des études démontrent que son financement – au premier abord très important : 120 milliards d’euros par an – se substituerait notamment aux coûts liés au traitement des maladies issues d’une mauvaise alimentation et aux coûts des aides aux agriculteurs. Ces caisses ou cartes alimentaires où chacun cotise suivant ses capacités permettent à des personnes en difficulté d’acheter des légumes, des fruits, des produits biologiques et sains. Si des ajustements devraient être réalisés, comme la proposition d’une réelle offre de lieux d’achats sains partout sur le territoire, ces initiatives pourraient permettre un accès à une alimentation saine – la première des médecines – en même temps qu’un revenu décent pour les agriculteurs.