L'approche de gestion dynamique de la biodiversité cultivée pratiquée avec les semences paysannes est globale. Les étapes de conservation, de sélection et d'utilisation de la semence sont menées entre paysans, jardiniers, artisans semencier de manière intégrée. Les différents cadres réglementaires actuels (commercialisation, droits de propriété, normes sanitaires, biosécurité...) ont été pensés pour le développement d'une filière industrielle après la seconde guerre mondiale. Ils ne sont pas adaptés à cette approche dynamique et on constate que les différentes règles en place ne favorisent pas la diversité nécessaire au maintien durable de la biodiversité cultivée, cela tant au niveau des plantes que des acteurs concernés. Cependant, il est important de comprendre que des espaces existent malgré tout pour l'utilisation des semences paysannes?! La mobilisation et les pratiques quotidiennes des acteurs et actrices de la biodiversité (paysan-nnes, jardiniers-ères, artisan-nes semenciers citoyen-nes) sont nécessaires pour surmonter les contraintes réglementaires qui entravent encore aujourd'hui l'épanouissement des semences paysannes. Ces pratiques quotidiennes appuient la revendication d'un cadre réglementaire reconnaissant pleinement le travail et les droits des paysan-nes et jardiniers-ères sur leurs semences. Ce document vise à comprendre les possibilités qui existent aujourd'hui pour s'organiser collectivement au sein d'une Maison de Semences Paysannes et partager les semences et savoirs-faire de chacun (fiche 1) ainsi que pour vendre des semences et plants «?non-standardisés» et libres de droit de propriété (fiche 2).
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