Cet essai, qui prolonge un sondage effectué en 1994 auprès de la population rurale et urbaine française, met en relief le désir de campagne des Français. Il cerne leurs représentations et leurs attentes vis-à-vis de la campagne et tente de fonder les nouvelles bases pour la politique agricole qui intègre la forte demande de la société en paysages. Ce livre, fruit d'une vaste enquête menée tant dans les villages que dans les villes, est l'analyse de la mise en désir de cette campagne par des villes devenues sans limites. Un quart de siècle après la Fin des paysans d'Henri Mendras, il marque le tournant des relations que nous entretenons avec le territoire de notre mère-patrie : l'urbanité a triomphé au-delà des limites de la cité ; la vieille distinction urbain/rural est devenue le masque d'une société spatialement intégrée. Un livre nourri d'information et de chiffres surprenants, apparemment léger quand il décrit notre amour des campagnes et des provinces, mais qui devient grave lorsqu'il cherche comment vivre une citoyenneté active là où les territoires du politique apparaissent si différents de ceux de nos vies.
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