Ce livre nous éclaire sur l’origine et l’évolution de l’agriculture biologique des années 1960 à nos jours en France. Dans les années 60, seuls quelques agriculteurs de l’Hexagone pratiquent et expérimentent l’agriculture biologique. Durant les années 1970-80, les acteurs de la bio créent plusieurs structures essentielles à son développement. Jusqu’aux années 1990, la croissance du nombre de producteurs est lente et les bio-sceptiques ne manquent pas pour mettre en doute les atouts de l’agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle. Pourtant, les atouts de la bio sont indéniables : préservation de la matière organique des sols et de sa capacité à nourrir les cultures sans polluer les ressources en eau par des pesticides et autres engrais chimiques, maintien voire accroissement de la biodiversité végétale et animale des fermes biologiques, supériorité, souvent, de la qualité nutritionnelle des aliments ainsi produits, création d’emplois nombreux et non délocalisables. Du côté des consommateurs, l’engouement pour les produits bio va connaître un essor sensible au cours des années 2000-2010 et les conversions, installations d’agriculteurs en bio vont suivre. Dans son ouvrage, l’auteur n’esquive pas la question de l’industrialisation, sous la pression de la grande distribution, d’une partie de la bio. Il s’intéresse, en outre, aux passerelles entre agriculture biologique et agriculture paysanne, aux fausses alternatives à la bio, telle l’agriculture raisonnée.
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